Juin 2017 : Journée Technique Macrophytes Lacustres - Présentations en ligne

Journée Technique Macrophytes lacustres

Résumés des présentations et liens de téléchargement au format .Pdf

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Nicolas GUILLERME / Conservatoire Botanique National du Massif Central    
Les Hydrophytes : aspects taxonomiques, patrimoniaux et juridiques
Les hydrophytes constituent un groupe aux espèces souvent cosmopolites mais aux stations souvent réduites et isolées, leur conférant une valeur patrimoniale et une sensibilité aux aménagements. Un point est proposé des listes rouges et statuts réglementaires des espèces lacustres. Lien vers la présentation au format .pdf

Vincent BERTRIN / Sébastien BOUTRY - IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) - UR EABX, équipe CARMA
L’Indice Biologique Macrophytique en Lac (IBML) ou comment évaluer l’état écologique des plans d’eau à l’aide des communautés de macrophytes aquatiques dans le contexte de la Directive Cadre sur l’Eau en France ?
Les macrophytes aquatiques sont un des éléments de qualité biologique pertinents pour l’évaluation de la qualité écologique des plans d’eau visés par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). A ce jour, l’IBML est constitué d’une métrique, la Note de Trophie, rendant compte à la fois de l’abondance et de la composition spécifique du peuplement de macrophytes. Cette métrique est sensible au niveau trophique des plans d’eau. Une présentation de cet indice et des résultats de son application sur les plans d’eau du territoire métropolitain sera effectuée. Des alternatives à l’évaluation du niveau trophique des plans d’eau par le développement de métriques dédiées à la caractérisation d’autres types de perturbations, notamment celles d’origine physique et les espèces exotiques envahissantes, seront également exposées. Lien vers la présentation au format .pdf

Aurélie BOISSEZON / Haute Ecole Spécialisée Genève    
Les characées : écologie, distribution et menaces
Organismes faiblement compétiteurs à caractère pionnier, les characées sont des indicateurs d’habitats à forte valeur patrimoniale. Plusieurs espèces se révèlent particulièrement sensibles, notamment à l’augmentation des teneurs en nutriments (engrais, eaux usées), et sont, à ce titre, considérées comme d’excellents organismes sentinelles du fonctionnement des milieux aquatiques et de l’évolution de leur qualité. Certaines espèces montrent une préférence pour les zones peu profondes et régulièrement perturbées (assèchements et battements), d’autres colonisent plutôt les milieux profonds et stables (lacs et gravières), actuellement jusqu’à 12-15 m dans les lacs et 20 m dans les gravières. Suite à l’eutrophisation des lacs du plateau Suisse, les peuplements de characées ont fortement régressé. Depuis des efforts ont été entrepris pour stopper la pollution nutritive des lacs et la ré-oligotrophisation se fait progressivement. Les characées réapparaissent mais lentement et ce sont des espèces plus tolérantes, et plus communes, que l’on observe actuellement. Lien vers la présentation au format .pdf

Florent ARTHAUD / CARRTEL (Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques et les Écosystèmes Limniques) - André MIQUET / Conservatoire d’Espaces Naturels de Savoie
Dynamique spatiale et temporelle des communautés macrophytiques du lac du Bourget
Le lac du Bourget présente une augmentation graduelle de la profondeur maximum de colonisation de la végétation, avec en 1999 une valeur médiane à 4m alors qu’en 2016 elle est de 12m. Cette augmentation de la profondeur maximum est associée à une colonisation principalement de 3 espèces, tandis que les espèces très dominantes initialement, restent principalement inféodées à la zone peu profonde entre 3 et 7 m de profondeur, là où le recouvrement de la végétation est maximum.  En plus des principaux résultats issus des 6 campagnes, il sera discuté de l’optimisation des protocoles de suivis par transect dans le cadre des grands lacs alpins. Lien vers la présentation au format .pdf

Damien ZANELLA / SILA (Syndicat Intercommunal du lac d’Annecy)
La restauration de la végétation aquatique du lac d’Annecy : bilan et perspectives
Le lac d’Annecy a connu une importante réduction de la surface de ses roselières aquatiques, avec une centaine d’hectares au début du 20e siècle, contre une dizaine mesurés en 2007 dans le cadre d’un diagnostic écologique complet.
Les principales causes de régression ont pu être identifiées, et avec l’appui scientifique de l’Université Savoie - Mont Blanc, les élus, l’Etat et les usagers du lac se sont concertés pour engager à partir de 2011 des actions ciblant ces différents facteurs : une première tranche de travaux de restauration couplant plusieurs techniques de génie écologique, une réflexion approfondie sur la gestion du niveau du lac, ainsi qu’une révision des périmètres réglementaires.
Des premiers résultats encourageants sont aujourd’hui observés concernant la dynamique des roseaux, des scirpes et des nénuphars, et motivent la poursuite des actions. Lien vers la présentation au format .pdf

Sophie Meylan / Bureau ECOTEC Environnement S.A.     
Les apports de la cartographie des hydrophytes par rapport à l’approche « transects »
Les suivis des macrophytes des lacs alpins font partie intégrante des suivis des biocénoses lacustres préconisées par la DCE.  L’objectif est d’apporter un élément de diagnostic de la trophie de l’eau par la méthode normalisée IBML, qui repose sur transects et n’offre qu’une image incomplète de la couverture spatiale des herbiers aquatiques. Aussi certains types d’impacts physiques comme les perturbations anthropiques peuvent être sous-évalués à travers ce protocole. La mise en œuvre d’une cartographie complète des herbiers, réalisée de façon épisodique (cycle décennal), permet d’évaluer l’état des communautés macrophytiques. Elle apporte également une indication plus exhaustive de la diversité végétale et de son abondance.